vendredi 29 juin 2012

Carcassonne

Carcassonne, comme son nom ne l'indique pas, est un jeu allemand. Voilà qui, a priori, annonce un jeu de qualité : avec Carcassonne, nous avons à faire à un jeu de référence. Il s'agit d'un jeu de placement, avatar simplifié des interminables jeux de stratégie, revu via le fonctionnement d'un jeu de domino : si la forme est simple, le jeu s'avère très vite plus complexe. Pour comprendre les règles, la boîte de base suffit (on la trouve aujourd'hui vendue directement avec l'extension « La Rivière »). Cependant, si l'on rêve d'une partie un peu plus corsée, se procurer une ou plusieurs extensions est indispensable – nous y reviendrons.

Une carte réalisée avec les tuiles présentes dans la boîte de base de Carcassonne.

Le principe du jeu est relativement aisé à comprendre : chaque joueur, à son tour, va piocher une tuile, et choisir ou non d'y placer un « partisan », petit personnage représentant son influence sur la zone. La carte est divisée en plusieurs types de construction : villes, routes, abbayes, champs, chacun rapportant plus ou moins de points. Le but du jeu n'est pas tant d'agencer son placement de partisans de façon à remporter suffisamment de points que de faire en sorte d'empêcher l'adversaire d'en marquer, en tentant de contester son influence. Le placement des tuiles est très simple : à la manière d'un puzzle ou de dominos, il faut que les bords de la (ou des) tuile(s) corresponde(nt) à celle que l'on veut poser. Le jeu est fait pour qu'il soit très rare, voire impossible, de ne pas pouvoir placer une tuile.

Le public-cible est désigné par l'éditeur comme étant « 8 ans et plus » : il faut tout de même signaler que Carcassonne est un jeu qui nécessite patience, calme et un certain esprit d'analyse.

Comme on peut le constater sur la photo ci-dessus, la boîte de base ne couvre que l'équivalent d'une petite table : attention toutefois au fait que, l'intérêt pour le jeu grandissant, vous pourrez avoir besoin d'un espace de jeu très important, avec les extensions : c'est sans doute le seul défaut réel du jeu. En dehors de cela, Carcassonne fourmille de qualités, que ce soit par la simplicité de sa prise en main, l'impossibilité de réaliser deux parties similaires, le plaisir simple du jeu de construction comme celui, plus complexe et prenant, d'un jeu de stratégie qui ne nécessiterait pas deux heures de mise en place et vingt-cinq de jeu. Best-seller depuis sa création en 2001, Carcassonne demeure, à raison, un jeu de référence.

Nombre de joueurs : 5
Durée d'une partie : 60 à 90 minutes
Prix moyen constaté : une trentaine d'euros, une quinzaine par grande extension, 5€ par mini-extension.

Carcassonne : les extensions
À partir d'ici, nous partons du principe que vous connaissez les règles. De plus, nous vous proposons un agencement des tuiles de chaque extension, pour référence.

Mini-extension de base : la fête

La boîte du 10ème anniversaire, parfaitement hideuse et impossible à ranger.

La Fête est une extension de dix tuiles très puissantes : chacune d'entre elles permet, si l'on n'a pas posé de partisan, de reprendre un partisan nous appartenant, posé sur la carte. À utiliser avec parcimonie.

Extension numéro 1 : Auberges et Cathédrales

Une extension dont les tuiles couvrent toutes les constructions.

Première extension à avoir fait suite à la sortie du jeu de base, Auberges et Cathédrales est une extension majeure, mais pas en terme d'évolution des règles. De ce point de vue, les auberges et cathédrales, qui augmentent respectivement la valeur des routes et des villes, mais les laissent à 0 points si les constructions ne sont pas achevées à la fin de la partie, ne présentent qu'un intérêt anecdotique. L'extension présente, de plus, un « super partisan », qui vaut deux partisans, dont on pourra se passer. En revanche, cette extension propose également le sac pour mélanger les tuiles, très pratique, et surtout les pions permettant d'ajouter un sixième joueur à la partie. À ce jour, c'est le nombre de joueur maximal.

Extension numéro 2 : Marchands et Bâtisseurs

Une extension où les tuiles de villes sont très représentées.

Si vous ne deviez vous acheter qu'une seule extension, que cela soit Marchands et Bâtisseurs : non seulement elle propose un nombre important de nouvelles tuiles (24), mais également beaucoup de nouveautés, toutes intéressantes :
- le cochon : lorsque vous contrôlez un champ, vous pouvez, à la place d'un partisan, placer un cochon dans ce champ. Les villes environnantes rapporteront un point de plus chacune ;
- le bâtisseur : lorsque vous contrôler une ville ou une route, vous pouvez y poser le bâtisseur. À partir du tour suivant, dès que vous ajoutez une tuile à la ville (ou la route), vous pouvez rejouer immédiatement ;
- les blasons de commerce : lorsqu'une ville qui comporte des tuiles avec un blason commercial, le joueur qui finit la ville (pas forcément, donc, celui qui va marquer les points de la ville) reçoit le blason correspondant. Les marchandises sont : bière (9 tuiles), blé (6) et soieries (5). À la fin de la partie, pour chaque marchandises dont il possède une majorité de tuile, un joueur marque 10 points en plus.

Extension numéro 3 : Damoiselle et Dragon

Un beau dragon rouge, et de nouvelles tuiles pour toutes constructions.

Avoir un dragon à Carcassonne, voilà qui a du chien. D'autant que la figurine (voir ci-dessus) est tout à fait réussie. Le problème, c'est que cette extension apporte des changements de règles qui rende le jeu beaucoup moins agréable : le dragon, qui va se déplacer relativement souvent, dévore (renvoie dans la main de son propriétaire) chaque partisan qu'il croise ; la demoiselle, toujours trouvée dans une ville, en retire un partisan de la même façon que le dragon. Ces nouvelles règles n'apportent pas grand-chose : de surcroît, elle apporte un élément de chaos très important à un jeu dont une grande qualité était de ne pas être soumis au hasard. Amusant, donc, mais fortement dispensable.

Extension numéro 8 : Bazars, Ponts et Forteresses

De nouveaux accessoires pour une extension aux allures de marché aux puces.

Voici également une extension dont on peut se passer. Trois nouveaux accessoires sont introduits :
- les ponts : permettent de relier une route à une autre, au dessus d'une tuile sans route. L'effet serait anecdotique s'il ne rendait pas beaucoup plus difficile la tâche déjà ardue consistant à contrôler ses champs.
- les forteresses : au lieu de marquer 4 points avec une ville à deux tuiles, vous pouvez placer dessus une forteresse. Cette forteresse, lorsqu'une des tuiles la bordant immédiatement sera partie d'une construction marquant des points, en fera marquer autant à son contrôleur. Il est possible, avec une forteresse, de réduire à néant les efforts d'un adversaire pour une construction importante, voire de multiplier par deux ses propres gains : bien trop puissant, cet effet est à banir.
- les bazars : permettent de mettre aux enchères des pièces sorties du sac. Ni trop puissant, ni utile.

Mini-extension numéro 1 : les aéronefs

Des tuiles exclusivement "champ" pour cette mini-extension.

Tout au plus amusante, cette mini-extension permet l'envol de partisan depuis un champ, vers une construction en cours potentiellement contrôlée par un adversaire. Pour s'amuser.

Mini-extension numéro 1 : les Brigands


Chaque joueur se voit doté d'un brigand, qui lui sert à « voler » quelques points à un adversaire la prochaine fois qu'il gagne des points. La mécanique associée étant équilibrée – tous les joueurs placent un brigand en même temps – cette mini-extension est également amusante, sans être indispensable.

Liste des extensions non traitées :
- La Rivière
- La Rivière II
- Le Comte de Carcassonne
- Les Cathares
- La Tour
- Maires et Cloîtres
- Comtes, roi et consorts (contient le Comte, la Rivière II et deux autres mini-extensions)
- La Catapulte
- Mini-extensions 2, 3, 4 et 5 : messagers, ferrys, mines d'or, magiciens et sorcières.

Il convient également de noter que le jeu est disponible dans une big box, contenant la boîte de base et les cinq premières extensions.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire